Je suis étonné, voire attristé, de ce débat sur l'énergie nucléaire, dont on découvre qu'elle a un avenir ! Je comprends que vous ayez une fixation politique vis-à-vis de la campagne électorale qui s'ouvre, mais notre débat doit être d'un autre niveau !
Nous devrions ici avoir un minimum de consensus pour essayer de sauver ce qui peut l'être, alors que les perspectives sont catastrophiques. Selon les données existantes, nous aurions actuellement atteint un niveau de gaz à effet de serre équivalent à 391 parties par million (ppm) de CO2 dans l'atmosphère et l'augmentation de température prévisible, qu'on voulait limiter à 2 °C à Copenhague, pourrait être de 8 °C ! Le GIEC vient d'indiquer que le dérèglement météorologique était dû aussi aux gaz à effet de serre et à l'augmentation des températures.
Alors que nous sommes au pied du mur, on a l'impression de se trouver dans un « café philo ». Je regrette qu'on ne mette pas la crise écologique au même niveau que la crise économique. Ne devons-nous pas mettre en cause notre modèle économique et social pour en finir avec la civilisation du gaspillage ? Si on ne le fait pas maintenant, quand le fera-t-on ?
Vous l'avez dit : « on n'a pas grand-chose à espérer de Durban ». Va-t-on attendre d'être dans le mur pour prendre des mesures ? Il devrait y avoir une prise de conscience générale et chacun devrait attirer l'attention autour de soi sur l'urgence de la situation !