Découvrez vos députés de la 14ème législature !

Intervention de Philippe Tourtelier

Réunion du 22 novembre 2011 à 17h00
Commission du développement durable et de l’aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Tourtelier :

Il y a en effet lieu de changer de paradigme sur l'énergie et les nouveaux modes de développement.

Il faut relier la problématique du changement climatique à celle de la pauvreté dans le monde et aux objectifs du Millénaire pour le développement (OMD). Le rapport Brundtland disait déjà en 1987 que le meilleur moyen de défendre l'environnement était de lutter contre la pauvreté. Il est significatif que votre rapport débouche sur « Rio + 20 » : comme on est dans une impasse, vous revenez au concept de développement durable en général !

Je réitère à cet égard ma demande d'une réunion spécifique sur le rôle des femmes et des jeunes filles dans la lutte contre le changement climatique, puisqu'il a été montré que c'était dans ce domaine que les sommes versées étaient les plus efficaces.

Concernant le Fonds vert, dans toute négociation, se pose une question de crédibilité. Or nos financements devaient être soumis à deux conditions, qui ne sont pas remplies : l'existence de crédits additionnels – alors que les fonds sont seulement intégrés à ceux de l'aide publique au développement – et le principe d'une adaptation – et non d'une atténuation, comme dans nos pays – pour les pays du Sud, qui sont dans une situation d'urgence.

Quant à la taxe sur les transactions financières, elle se heurte à l'opposition de la Grande-Bretagne et le G 20 s'est limité à des déclarations d'intention : le Fonds vert ne sera donc pas alimenté !

Enfin, on va essayer de se mettre d'accord au sein de l'Union européenne sur une feuille de route pour articuler le protocole de Kyoto et les décisions de la conférence de Durban pour 2015. Ce serait déjà bien d'y parvenir !

Le GIEC vient d'indiquer qu'il y aurait une corrélation entre le changement climatique et le nombre et la violence des événements dans ce domaine : dans les cinq à dix ans à venir, l'opinion publique va évoluer et il faut maintenir des outils permettant de lui répondre quand elle nous demandera de le faire ! Nous serions plus crédibles si la France défendait l'objectif de réduction de 30 % des émissions de gaz à effet de serre au sein de l'Union.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion