L'urgence climatique est une réalité, que seuls des climatosceptiques financés par certains lobbies américains contestent !
La conférence de Copenhague, précédée par une forte mobilisation, a été un échec regrettable, que les décisions de principe que vous évoquez ne suffiront pas à occulter. La conférence de Cancún de 2010 a cependant marqué des avancées non négligeables, de la création du Fonds vert au système de suivi et de contrôle des engagements pris, en passant par le mécanisme de lutte contre la déforestation.
L'Union européenne se doit de faire oublier son inexistence lors des précédents sommets, arriver unie et parler d'une seule voix à la conférence de Durban, dont l'enjeu est notamment l'après protocole de Kyoto.
Vous reconnaissez qu'il faut préserver le cadre onusien pour ces négociations. Or, en France, les régions et les collectivités locales dans leur ensemble sont des acteurs majeurs de la lutte contre le réchauffement climatique : doit-on reconnaître cette dynamique territoriale en renforçant le poids politique des autorités locales dans les négociations, en leur donnant la possibilité de bénéficier directement des fonds « climat » ?
Alors que le GIEC, dans son dernier rapport, recommande pour les pays industrialisés une diminution comprise entre 25 et 40 % de leurs émissions de gaz à effet de serreet que plusieurs pays se sont engagés en faveur d'un objectif plus ambitieux que celui des - 20 % du paquet « énergie-climat », existe-t-il au niveau européen une réelle volonté politique de porter ce dernier à - 30 %, ce qui nous permettrait de respecter le « facteur 4 » de réduction en 2050 ?
Pour les pays les plus vulnérables, l'adaptation au changement de climat est un impératif, qui doit être intégré dans les négociations climatiques : sa prise en compte vous paraît-elle suffisante ?
Est-il prévu d'affecter au Fonds vert une partie des recettes de la taxe sur les transactions financières que la France et l'Allemagne ont proposé de créer ?
Enfin, le défi environnemental majeur du réchauffement climatique doit-il être envisagé comme une chance de repenser notre modèle de développement et de construire une économie de la sobriété, mois émettrice de CO2et moins consommatrice de ressources naturelles ?