Je suis ravi de la position de Denis Jacquat qui s'oppose à l'amendement du Gouvernement.
Les personnes handicapées sont très sensibles à ces problèmes de retraite. Leur vie est déjà difficile, et elles connaissent un taux de chômage qui est le double de celui des personnes valides. La retraite à cinquante-cinq ans est, pour elles, un enjeu fondamental. Elles y sont, par conséquent, très attachées et nous pouvons le comprendre. Denis Jacquat vient de rappeler que travailler toute sa vie, alors que l'on souffre d'un handicap, est forcément beaucoup plus difficile.
La loi de 2005 a, en partie, amélioré la condition du handicap en général. Reconnaître la nécessité d'un rapport sur la retraite anticipée pour les travailleurs handicapés serait un signe de reconnaissance que ces derniers apprécieraient beaucoup. Ils nous ont alertés sur ce sujet.
Le Gouvernement pourrait faire preuve de bon sens en revoyant sa position. Ces personnes sont très motivées et nous ne pouvons que les défendre compte tenu des conditions dans lesquelles elles travaillent. Elles doivent pouvoir prétendre à une retraite plus précoce et un tel droit doit être examiné à l'aune des nouvelles règles sur la retraite.
(L'amendement n° 172 est adopté.)