Dans ces conditions, il ne me paraît pas incongru de demander un rapport sur le renoncement aux soins d'autant que les sondages à ce sujet sont inquiétants.
Quel prix paierons-nous pour ce que vous qualifiez de « réactivité » par rapport à la crise lorsque vous décidez de ralentir la progression de l'ONDAM ? Quel en sera le coût pour la santé publique ? En ce domaine, une vision strictement économique est extrêmement dangereuse.
Puisque nous évoquons la rédaction de rapports, je veux évoquer la question des renoncements aux arrêts de travail. Vous parlez toujours de ceux qui s'arrêtent, mais il y a aussi ceux qui refusent qu'un médecin les arrête… Certains patients y renoncent en expliquant que cesser leur activité leur est impossible pour des raisons professionnelles. De fait, ils restent ensuite malades plus longtemps, ce qui a aussi un coût. Un rapport sur le sujet serait très intéressant : sur la durée, ses conclusions pourraient permettre de faire des économies. Mais vous n'avez qu'une vision à court terme de la politique de santé publique ! Vous refusez ces rapports : on n'en attendait pas moins de vous.