Parce qu'en 2010 les arrêts maladie ont coûté 6,6 milliards d'euros à la sécurité sociale, vous cherchez à faire des économies. Mais les gens ont le droit d'être malades, qu'ils aient un emploi ou non !
Vos mesures font peser soupçons et doutes sur les malades en arrêt de travail. Nous sommes tous favorables à la lutte contre la fraude ; nous condamnons tous cette dernière. S'il y a des abus, il faut opérer des contrôles et laisser travailler les inspecteurs de la sécurité sociale. Mais vous proposez de sanctionner tous les malades, à l'aveugle, et de les faire payer pour la très faible proportion d'entre eux qui abusent. Finalement, certains malades renonceront peut-être à s'arrêter et ils se rendront sur leur lieu de travail alors qu'ils ne devraient pas le faire. Ce n'est pas satisfaisant.
Cette mesure a suscité de l'agitation chez les travailleurs bien sûr, mais aussi jusque dans vos propres rangs. Même s'il ne faut pas croire tout ce que la presse écrit, une dépêche AFP annonce que le Premier ministre serait prêt à renoncer au quatrième jour de carence contre une mesure d'économie d'un montant équivalent. Monsieur le ministre, pouvez-vous nous dire ce qu'il en est ? Nous attendons votre réaction avec beaucoup d'espoir.