Disons les choses très clairement, si la gauche l'emportait, La Hague et Marcoule seraient démantelées lors du prochain mandat. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Pour ce qui est de l'emploi, nous avons assisté à un spectacle qui serait burlesque si ce n'était grave : on essaie de nous expliquer que les destructions d'emplois seraient compensées et que les ingénieurs, cadres, employés et ouvriers du secteur du nucléaire deviendraient des installateurs de panneaux photovoltaïques ou d'éoliennes – c'est bien triste.
En ce qui concerne Fessenheim, non seulement il est grave de cibler spécifiquement cette centrale, mais cela remet en cause la loi de 2006 qui donne à l'Autorité de sûreté nucléaire la mission de dire si une centrale est sûre ou pas.
Cette Autorité a accordé à EDF un prolongement de dix ans de l'exploitation de Fessenheim, moyennant des travaux très importants. Il lui appartiendra, en janvier, dans le cadre de ce qu'on appelle l'audit « post Fukushima », de décider de la prolongation ou non de la durée de vie de Fessenheim.
C'est grave : deux partis s'arrogent le droit de dire quelles centrales sont sûres et lesquelles ne le seraient pas.