Monsieur le député, vous connaissez la position du Gouvernement – je viens de la rappeler à l'instant – concernant le rôle de l'État actionnaire dans les entreprises publiques. L'État n'acceptera pas, dans le cas d'Areva comme pour toutes les autres entreprises publiques, que l'emploi serve de variable d'ajustement dans l'adaptation de l'activité en fonction de l'évolution incertaine du contexte international.
Vous avez eu raison, monsieur le député, de rappeler quelques idées simples. Dans la politique de tous les gouvernements, de droite comme de gauche, le nucléaire, depuis le début de la Ve République, a été un acquis en matière d'indépendance énergétique et, de même, un acquis formidable pour les consommateurs puisque, grâce à cette énergie non polluante, le prix de l'électricité a été en moyenne de 40 % moins cher que dans les autres pays de l'Union européenne.
Personne – ni le Gouvernement, ni la majorité, ni, naturellement, le Président de la République, qui a réaffirmé de façon constante sa conviction en la matière – n'entend remettre en cause le principe du nucléaire dans l'activité économique de notre pays. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
C'est pourquoi le plan stratégique d'Areva devra intégrer cette dynamique, cette perspective, en même temps que les conséquences de Fukushima en termes de renforcement de la sûreté de nos centrales, ainsi, d'ailleurs, que le choix des pays qui ont remis en cause le nucléaire, choix que nous respectons, mais que nous ne partageons pas car telle n'est pas notre politique économique. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)