Monsieur le ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, depuis samedi, les médias nationaux se font l'écho d'un plan de réduction d'effectifs, incluant la France, au sein du groupe Areva.
Si, comme vous venez vous-même de le faire à l'instant, votre collègue chargé de l'industrie a rapidement démenti, à l'instar de la direction du groupe, cette information, il n'en reste pas moins qu'elle intervient au terme d'une semaine très déstabilisante pour la filière nucléaire française, dont Areva est le fleuron.
En effet, depuis plusieurs jours, ce secteur a été littéralement pris en otage par les négociations entre les socialistes et les Verts, fruit d'un marchandage honteux pour les futures législatives. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.) Ainsi, les Verts ont clairement passé avec le parti socialiste un troc d'un député pour un réacteur nucléaire fermé (Huées sur les bancs des groupes UMP et NC), soit la fermeture de vingt-quatre réacteurs contre l'assurance pour les Verts d'avoir vingt-cinq députés.
Mais – faut-il le rappeler ? – fermer vingt-quatre réacteurs nucléaires, c'est provoquer une hausse de 50 % de la facture d'électricité de nos concitoyens. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.)
Fermer vingt-quatre réacteurs, c'est acter un gigantesque plan social. Ainsi, au total, dans le marchandage PS-Verts, un siège de député Vert coûte 16 500 emplois à notre pays ! (Huées sur les bancs des groupes UMP et NC.)
Fermer vingt-quatre réacteurs, c'est fragiliser l'une de nos filières industrielles d'excellence. Fermer vingt-quatre réacteurs, c'est tout simplement renoncer à notre indépendance énergétique.
Dans ce contexte, mes chers collègues, comment s'étonner que nous ayons à faire face à des informations contradictoires ?
Face à l'inquiétude de plus en plus grande des salariés et de nos concitoyens, nous vous serions reconnaissants, monsieur le ministre, de bien vouloir préciser à la représentation nationale quelles sont les perspectives d'Areva en France, notamment en matière d'emploi. Merci de nous rassurer. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)