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Intervention de Jean-Paul Lecoq

Réunion du 28 janvier 2009 à 15h00
Autorisation de prolongation de cinq interventions des forces armées à l'étranger — Débat et votes sur une déclaration du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Paul Lecoq :

Nous intervenons en République centrafricaine afin d'assurer le maintien de la sécurité intérieure. Cette intervention s'inscrit aux côtés des forces armées centrafricaines, pour le rétablissement et la conservation de la paix intérieure, en fournissant des effectifs, des moyens logistiques et en dispensant des actions de formation. Toutefois, derrière des motifs officiels louables tels que le maintien de la paix, nous avons déjà constaté que la France n'hésitait pas à jouer à un jeu plus équivoque et complexe, en s'immisçant plus ou moins directement dans la vie politique nationale d'un État africain théoriquement indépendant et souverain.

Du reste, si le calme semble retrouvé dans ce pays, nous n'oublions pas que c'est au profit du général Bozizé, arrivé au pouvoir après un coup d'État en 2003. Nous ne donnerons donc pas notre accord pour la prolongation de l'opération Boali.

Tout montre aujourd'hui l'impasse politique, économique et militaire des politiques française et européenne en Afrique. Le soutien aux régimes autoritaires ne fait que prolonger et aggraver les crises et les conflits.

Au-delà des déclarations d'intention, il est urgent d'opérer une véritable rupture avec la « Françafrique » et de mettre en oeuvre une réforme de la politique de la France vis-à-vis du continent africain.

Nous demandons l'arrêt du soutien aux dictatures, la promotion de la démocratie et la défense des droits de l'homme.

Nous demandons également que la France lutte contre la corruption et agisse pour l'instauration d'un contrôle sur les activités des multinationales françaises en Afrique.

Nous demandons enfin la fin de l'ingérence militaire et la fin du domaine réservé de l'Élysée. Nous attendons que vous preniez effectivement en compte les éléments du débat parlementaire. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR.)

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