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Intervention de Gérard Longuet

Réunion du 15 novembre 2011 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Gérard Longuet, ministre de la défense et des anciens combattants J :

L'expérience prouve qu'il y a essentiellement deux types de clients sur ce marché, le Chili appartenant quant à lui à une troisième catégorie beaucoup moins représentée. Les armées modernes de pays solvables sont très réticentes à l'idée d'acheter du matériel d'occasion. Je pense plus particulièrement aux pays du Golfe qui considèrent comme quasiment injurieux qu'on leur propose du matériel ayant déjà servi. D'autres armées sont en revanche très désireuses d'acquérir du matériel d'occasion mais n'ont pas l'intention de le payer. Il s'agit pour l'essentiel de pays avec lesquels nous avons des liens de coopération. Nous déclassons ainsi à titre gracieux du matériel au bénéfice des armées sénégalaise, burkinabé, tchadienne, ou mauritanienne. Le Chili appartient à une troisième catégorie de clients : ils ont suffisamment de bon sens pour acheter du matériel ancien et suffisamment de moyens pour le payer. Les États dans cette situation sont peu nombreux. Nous ne cherchons pas à vendre du matériel à des grossistes en armement qui stockeraient des matériels en attendant de les céder sur des théâtres d'opérations.

Il est donc difficile de définir une stratégie globale en la matière, ce marché étant très opportuniste. Seul le matériel maritime, qui a une longue durée de vie, peut faire l'objet de projections. En l'occurrence, Le Dixmude a rendu obsolète, pour notre marine, un matériel qui ne l'est pas pour une autre marine. Nous avons également vendu aux Brésiliens un porte-avions Vous le voyez, des opportunités peuvent se présenter de temps à autres, elles ne sont cependant pas nombreuses.

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