Treize millions d'euros sur trois milliards, c'est moins de 0,5 % du budget des anciens combattants. Je reconnais néanmoins que la justification n'est pas totalement convaincante et qu'elle ne repose que sur la loi des grands nombres.
Sur la contribution globale du ministère, nous avons, a contrario, le bénéfice de la prise en charge du surcoût des opérations extérieures (OPEX) par la réserve interministérielle de précaution. Une part de cette somme est affectée au financement de dépenses objectives qui ne laisseront pas de traces positives sur notre budget, telles les dépenses de carburant ; une autre partie est intégrée dans la condition militaire au titre des rémunérations… Nos soldats risquent leur vie en OPEX ; il est légitime que nous leur versions une rémunération à la hauteur de leur engagement. On peut considérer également que cette enveloppe prend en charge des journées d'entraînement et de mise en condition opérationnelle. En OPEX, les militaires peuvent utiliser le matériel pour lequel ils sont formés ; ils ont le sentiment de faire ce qui leur a donné le désir de s'engager.
Je rappelle par ailleurs que notre budget continue de progresser alors que ceux d'autres ministères sont stables ou régressent. En cette période de crise, nos compatriotes ne comprendraient pas que la défense ne participe pas à l'effort commun.