Sur quelque sujet que s'exprime André Chassaigne, on a toujours envie de le croire. Est-ce dû au timbre de sa voix, à son talent d'orateur ? Je crains pourtant qu'il ne s'agisse d'un chant des sirènes !
Tout comme les dispositions proposées tout à l'heure par M. Gosnat sur les loyers, celles que nous examinons sur les prix alimentaires sont des promesses. Mais elles ne peuvent marcher d'un point de vue économique. Il faut être réaliste : si l'on veut faire baisser les prix alimentaires dans la grande distribution, le principal axe est, comme l'a souligné M. Dionis du Séjour, l'amélioration de la compétitivité de l'agriculture française. L'encadrement des prix et des marges donnera lieu à toutes sortes de dérives et à une débauche d'imagination pour contourner la réglementation. Il ne résoudra pas le problème diagnostiqué par M. Chassaigne. Cela n'a jamais marché dans le passé, pourquoi cela marcherait-il aujourd'hui ?