Tous les appels qui nous ont été adressés depuis que ce texte a été voté en première lecture traduisent cette crainte.
Pour peu que l'on se soit un peu intéressé au fonctionnement des centres d'éducation fermés, des EPIDE ou d'autres structures qui ont accueilli ce genre de public par le passé, comme celle mise en place à l'initiative de Brac de La Perrière en son temps, on comprend que la manière de travailler de ces établissements varie en fonction des publics visés et de la façon dont les jeunes entrent dans ces établissements, soit volontairement, soit dans le cadre d'une sanction accompagnée. Votre proposition va totalement changer le rôle des uns et des autres. On ne peut pas mélanger deux objectifs de cette manière sans prendre le risque de dénaturer tout le système. On nous dit que le prix de cette mesure n'est pas aussi élevé que certains veulent bien le dire ; moi, je soutiens que le prix d'une politique se mesure à l'aune de sa réussite : quand on sait qu'elle est vouée par avance à l'échec, elle est déjà trop chère.