Ma question s'adresse à Mme la secrétaire d'État auprès de Mme la ministre de la solidarité et de la cohésion sociale. J'y associe mon collègue Jean-Pierre Dupont.
Madame la secrétaire d'État, lundi, vous ouvriez la semaine pour l'emploi des personnes handicapées en visitant un institut médico-éducatif consacré à l'insertion professionnelle des jeunes handicapés à Pessac, en Gironde.
Depuis quinze ans, la France consacre chaque année une semaine à ce thème capital dans la vie de nos compatriotes handicapés. Cette semaine vise autant à mobiliser les acteurs privés, publics et associatifs qu'à sensibiliser le grand public. Elle nous interroge sur la façon dont notre société fait face à cette question majeure dans la vie des personnes handicapées.
Actuellement, le taux de chômage chez les personnes handicapées est de 19,3 %, soit deux fois plus que le taux de chômage en France. Le taux d'emploi des personnes handicapées est malheureusement toujours bas : 2,6 % dans le secteur privé et 4,4 % dans le public, alors que la loi fixe un taux d'emploi obligatoire à 6 %.
C'est un véritable enjeu de société quand on sait que près de 1,8 million de personnes sont concernées par la question de l'insertion professionnelle et du maintien dans l'emploi des personnes handicapées dans le public et le privé.
La formation professionnelle et l'emploi dans un poste adapté en milieu ordinaire ou en milieu protégé constituent un défi pour toutes les personnes handicapées et leur assurent souvent un revenu modeste en partie compensé par le cumul avec l'allocation adulte handicapé, fortement revalorisée.
Vous avez porté, madame la secrétaire d'État, la loi du 11 février 2005, avec tous les avantages qu'elle procure. Nous allons voter le budget de l'État sans baisse des crédits de la solidarité. Pouvez-vous nous dire où en sont les nombreuses initiatives et les multiples chantiers lancés pour poursuivre l'insertion des personnes handicapées ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)