Monsieur le président de la commission de la défense, la politique que nous menons en Afghanistan est cohérente ; elle vise des objectifs convergents.
Tout d'abord, ce qu'on appelle la transition, c'est-à-dire le retrait progressif de nos troupes et le transfert de la responsabilité d'assurer la sécurité à l'armée afghane, que nous avons nous-mêmes formée. Ce processus est en cours : 400 hommes ont déjà regagné la France. La Surobi devrait figurer dans la liste des régions prochainement transférées, ce qui nous permettra d'atteindre l'objectif du retrait d'un millier d'hommes fixé par le Président de la République, et de l'ensemble du dispositif avant 2014. Certains nous pressent d'aller plus vite, mais il faut savoir garder son sang-froid et ne pas céder à la panique.
Deuxième objectif : soutenir les autorités afghanes dans leur politique de réconciliation.
Troisième objectif : préparer l'après-2014.
Sur le plan bilatéral, le Président de la République, lors de sa dernière visite à Kaboul, avait proposé au Président Karzaï un traité de coopération. J'ai remis le projet de traité à M. Rassoul, que j'ai rencontré le 26 octobre dernier. Il propose, sur une longue période, une coopération en matière de défense et de sécurité, ainsi que pour le développement des infrastructures, de l'agriculture, du secteur minier, de l'éducation, de la culture et de la santé, dans le cadre d'un programme d'actions quinquennal concret.