S'agissant du financement, nous n'avons pas trouvé de partenaires sauf de manière ponctuelle – pour nos forums, nous avons été ainsi soutenus par l'AG2R, la mairie du Mans, l'État, les conseils général et régional. Globalement, je n'ai pas rencontré d'écho très favorable de la part des régimes complémentaires. Dans la Sarthe, j'aurais pourtant été ravi de bénéficier de locaux, par exemple, tant ils coûtent cher.
Si nous touchons des personnes plus sensibilisées que d'autres à ces questions de santé, elles ne suivront pas pour autant les conseils qui leur sont donnés. Un cadre de quarante ans qui a arrêté le sport depuis longtemps et qui a pris 15 kilos sait bien qu'il devrait reprendre une activité physique, mais il ne le fera pas nécessairement. Si, en revanche, on l'encourage grâce à ces ateliers où il peut venir pendant cinq samedis de dix heures à midi, il sera motivé par le médecin rééducateur, le kinésithérapeute ou la diététicienne, mais aussi par les autres participants. On ne peut apprendre à jouer au golf dans un livre ; si l'on prend des cours avec cinq ou six amis, les progrès seront en revanche sensibles, les uns entraînant les autres. Notre action dans les ateliers est un peu comparable : nous créons du lien social et nous favorisons le développement des pratiques sportives. Cela étant, je suis conscient qu'il n'est pas possible de s'occuper ainsi de l'ensemble de la population.