Je souscris aux propos de M. Laurent Chambaud. De tels programmes doivent être structurés au niveau national et mis en place par un ou deux opérateurs pour que nous puissions les appliquer en région. Néanmoins, il sera sans doute impossible de juger, par exemple, de l'efficacité d'un programme relatif à l'évolution du taux de mortalité évitable car nous ne pourrons pas l'isoler de son contexte.
La prévention dépend plus du comportement des individus que de l'organisation de notre système de santé. Or il est difficile de prévoir l'impact sur les comportements de telle ou telle action. Nous pouvons isoler des programmes dont une évaluation médico-économique a prouvé l'efficacité, mais nous ne saurons jamais avec certitude ce qui a permis une amélioration de l'indicateur. Nous sommes donc obligés, pour montrer l'efficacité de notre système de santé, de tenir compte à la fois d'une part de l'évaluation médico-économique de programmes correctement structurés et d'autre part comme en Angleterre, du suivi d'un nombre restreint d'indicateurs comme l'évolution de l'espérance de vie sans incapacité, ou encore le taux de mortalité évitable.