L'analyse médico-économique, par exemple sur l'intérêt d'un diagnostic précoce du cancer de la prostate, ne peut être effectuée qu'au niveau national, et la décision appartient à différents organismes. Cela ne dépend donc pas des agences régionales de santé. Avant d'engager un dépistage, les agences régionales s'appuient sur les évaluations disponibles. C'est ainsi que nous avons entrepris en région le dépistage du cancer du sein et du cancer colorectal – dépistages qui ont fait la preuve de leur efficacité – mais non celui du cancer de la prostate. Le dispositif que nous entendons mettre en place consiste à fixer des objectifs, comme celui d'atteindre 60 % de la population, puis à vérifier que les sommes engagées ont permis d'atteindre cette cible : c'est une évaluation, mais non une évaluation médico-économique à proprement parler.