Avec l'Instance régionale d'éducation et de promotion de la santé, qui est une organisation régionale dotée d'antennes départementales, nous avons signé un contrat pluriannuel d'objectifs et de moyens.
Nous nous employons à rapprocher les associations, à les inciter à travailler ensemble. Cette préoccupation se décline selon deux modèles.
D'abord, nous travaillons avec les associations à un rapprochement autour d'une thématique globale, en vue d'une action concertée. C'est ainsi que nous avons demandé à celles qui se mobilisent contre le VIH et qui s'occupent du planning familial de travailler en commun sur la santé sexuelle.
Ensuite, nous les incitons à se regrouper pour travailler sur des populations cibles. C'est ainsi qu'après avoir identifié des populations en situation de précarité, par exemple, nous élaborons des dispositifs de prévention. À cet égard, l'exemple de l'action coordonnée de prévention en Provence-Alpes-Côte d'Azur est très intéressant.
Telle est la tendance qui se dessine en Pays de la Loire. Certes, la situation n'est pas si simple dans la mesure où se posent la question de l'autonomie des associations et peut-être, à terme, celle de leur existence même. Mais il me semble que la multiplicité des acteurs est contreproductive au regard de l'objectif de prévention globale.
Pour ce qui est de l'hypertension artérielle, il me semble que nous devons travailler avec les professionnels de santé – les médecins libéraux, mais également les maisons de santé pluridisciplinaires – afin de fixer des objectifs de suivi des personnes atteintes d'une maladie chronique. Et, au-delà de la question de savoir si l'hypertension est une affection de longue durée ou non, il est nécessaire de définir une stratégie de prévention et des logiques de suivi des personnes à risque.
S'agissant du diabète, on aura toujours besoin, parallèlement au programme Sophia, du médecin généraliste, du diététicien et de l'infirmier qui, dans le colloque singulier avec le patient, l'inciteront à adopter les bons comportements. Notre objectif est donc de nous appuyer sur cet ensemble de professionnels de premier recours à des fins de suivi et de prévention.
J'ajoute que tous les acteurs du secteur médico-social doivent trouver leur place dans cette dynamique de prévention. Il est en effet frappant de constater que les personnes les plus éloignées des dispositifs de prévention sont souvent les personnes âgées, notamment celles qui sont en perte d'autonomie, voire les personnes en situation de handicap, alors même que ce sont elles qui, le plus souvent, vivent avec une maladie chronique ou présentent un risque important de décompensation. Il faut donc mobiliser et former aux actions de prévention les acteurs de proximité – services à domicile, établissements d'hébergement, centres d'intervention en alcoologie et toxicomanies, etc. – qui font de l'accompagnement médico-social au quotidien.