Monsieur le Premier ministre, comment se fait-il que, pour votre politique d'austérité, vous cherchiez d'abord à diminuer les moyens de notre politique de santé, prenant ainsi le risque d'affaiblir durablement la médecine française ? Comment se fait-il que vous ayez décidé de faire des malades les coupables des errements de nos finances publiques ? (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Comment pouvez-vous, en en appelant au « courage », que se targuait d'avoir M. Xavier Bertrand tout à l'heure, augmenter le délai de carence pour les salariés français ? En quoi ce Gouvernement, qui va faire payer plus les malades pour les dissuader de se faire soigner, fait-il preuve de courage ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe SRC. – Brouhaha sur les bancs du groupe UMP.)
« Travailler plus pour se soigner moins », est-ce le nouveau slogan, monsieur le Premier ministre, que vous proposez aujourd'hui à notre pays ?
Au-delà des difficultés financières dans lesquelles vous plongez notre assurance maladie, que faites-vous aujourd'hui face à la désertification médicale qui ne cesse d'être dénoncée sur tous les bancs de cette assemblée ?
Que faites-vous devant l'explosion des délais d'attente pour les consultations chez les médecins, notamment les spécialistes ?
Que faites-vous pour lutter contre l'explosion des dépassements d'honoraires qui grève aujourd'hui lourdement le budget de nos malades et les conduit à renoncer à se faire soigner ?
Dans tous ces domaines, quelle incurie que la vôtre ! Comment faites-vous face à la crise sanitaire qui existe aujourd'hui dans notre pays et qui va se développer dans les années qui viennent ?
Contrairement à vous (Protestations sur les bancs du groupe UMP), nous avons fait de l'éducation et de la santé nos priorités ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)