Ce programme a été rédigé par un groupe d'experts ; il a été relu et validé par des scientifiques. Il s'adresse aux élèves des séries littéraire et économique et sociale de la classe de première.
Son objectif est d'abord de donner à l'élève une culture scientifique en lui montrant que la science est en prise avec la réalité des grands enjeux de ce monde et qu'elle lui permet, par exemple, de mieux comprendre des problèmes tels que la faim et l'exploitation de l'énergie.
Il s'inscrit par ailleurs dans le volet « Éducation à la sexualité » ouvert en classe de quatrième. La question est ici abordée selon une démarche scientifique plus exigeante. L'adolescent est sensibilisé au fait qu'une vie sexuelle implique aussi des choix de procréation qui doivent être éclairés par des connaissances scientifiques solides. L'ensemble de la problématique est abordé dans une partie du programme intitulée : « Fémininmasculin ». Une entrée « Devenir homme ou femme » décrit les caractéristiques du sexe phénotypique, du stade embryonnaire à l'adolescence.
Mais l'identité sexuelle ne se définit pas seulement par son aspect biologique. Comme tout système complexe, elle se développe en interaction avec le milieu et est liée à des stéréotypes sociaux. Ces idées renvoient, effectivement, aux études sur le genre.
Le programme rappelle en outre que l'orientation sexuelle relève de la sphère privée, l'objectif étant d'expliquer que la discrimination et l'homophobie sont condamnables. C'est surtout ce dernier point qui a été source de polémiques et qui a fait l'objet des nombreuses questions écrites des parlementaires.
De fait, les éditeurs de manuels, qui ont toute liberté pour accompagner le programme officiel comme ils l'entendent, ont fait référence aux études sur le genre.
Au ministère nous n'avions pas souhaité faire mention de ces études. D'abord, parce qu'elles ne constituent pas une branche universitaire encore très développée – elles ne sont enseignées qu'en première année de Sciences Po., ainsi qu'à l'École des hautes études en sciences sociales où elles font l'objet de conférences. Ensuite, parce qu'elles relèvent davantage de la sociologie et de la philosophie que d'une science telle que la biologie.
Mais rappeler que la biologie n'explique pas tout est aussi une attitude scientifique. C'est pourquoi nous avons contextualisé ce point.