À ma connaissance, l'ambition concerne 30 % des femmes contre 70 % des jeunes gens, qui ressentent très tôt l'envie d'assumer des responsabilités. Dans mon cabinet d'avocats, nous avons eu l'occasion d'embaucher de jeunes hommes. Tous s'étonnaient que je ne souhaite pas revoir les objectifs du cabinet à la hausse. Il est clair que les jeunes hommes cherchent à évoluer tandis que les femmes, si elles trouvent un cabinet qui leur convient, choisissent d'y travailler pendant plusieurs années.
Par ailleurs, la carrière des femmes traverse une phase délicate, entre 30 et 40 ans, lorsqu'elles éduquent leurs enfants. Elles sont alors moins disposées à assister à des réunions le soir et à tout mettre en oeuvre pour faire évoluer leur carrière. Ce phasage n'est pas une gêne dans les professions libérales, mais il peut poser des problèmes dans les grandes entreprises dans lesquelles une femme qui a laissé passer sa chance ne peut pas revenir en arrière.
En ce qui concerne les avocats, ceux de ma génération ne font pas de différence lorsqu'ils intègrent un jeune confrère.