La France doit renoncer aux gaz de schiste, sans quoi elle devra tirer un trait sur l'objectif ambitieux qu'elle s'était fixé de diviser par quatre ses émissions de gaz à effet de serre à l'horizon de 2050.
L'émission, en 2010, de 30,6 milliards de tonnes de gaz carbonique et l'augmentation de 5 % des rejets de dioxyde de carbone énergétique, au cours de cette même année, devraient nous faire réfléchir, et pousser l'Europe comme la France à faire preuve de plus de volontarisme et d'allant.
Au lieu de cela, les déclarations récentes du Président de la République assurant le Premier ministre polonais Donald Tusk de la « neutralité » de la France en cas de développement par la Pologne de l'exploitation des gaz de schiste apparaissent comme un formidable bond en arrière de la France au regard de l'ambition environnementale qu'elle avait affiché jusqu'au sommet de Copenhague.