Pour ce qui me concerne, je m'abstiendrai, car je considère que notre débat aurait pu aboutir à un consensus, dès lors que, seules, les préoccupations éthiques l'auraient, de bout en bout, traversé. Tel n'a pas été le cas, et je le regrette d'autant plus profondément que cette perversion du débat éthique signe la mise à mal du contre-pouvoir qui devrait caractériser le pouvoir législatif. Nous verrons, dans le débat de ce soir, que le contre-pouvoir judiciaire n'est pas mieux loti. C'est navrant et, ce qui est sans doute pire, c'est dangereux pour la démocratie et pour les institutions de la République.