Monsieur le président, madame la secrétaire d'État, mes chers collègues, au terme du processus législatif de révision des lois bioéthiques, je veux d'emblée exprimer mon désappointement quant au déroulement des débats et à la vacuité des arguments de la majorité, notamment sur la question de la recherche. Ils en disent long des postures partisanes que ne méritait pas la réflexion éthique.
Alors qu'en première lecture, nos débats ont été, dans l'ensemble, sereins, il n'a échappé à personne que des pressions d'une rare intensité ont pesé sur les parlementaires de la majorité, au point que le silence de ceux d'entre vous dont les positions s'éloignaient de la ligne fixée par l'UMP en est devenu assourdissant. Manifestement, sur la question importante de la recherche, votre réflexion éthique s'est progressivement dissoute dans des considérations partisanes exprimant davantage la soumission que les convictions. (« Très bien ! » sur plusieurs bancs du groupe SRC.)