Les Français sont aujourd'hui sous le choc. Je veux d'abord penser aux familles. Et je veux aussi réaffirmer que l'aggravation de la délinquance des mineurs est bien une réalité. Même si elle est inégalement répartie sur le territoire français, elle est en augmentation.
J'ai fait des propositions à M. le Président de la République. Vous avez repris, monsieur le ministre, un certain nombre d'entre elles dans votre projet de loi, qui va dans le bon sens.
Mais je voudrais réaffirmer devant la représentation nationale qu'il faut améliorer la rapidité et l'effectivité des réponses, s'agissant de ces mineurs délinquants. On ne peut plus accepter qu'un mineur qui commet un délit dans la journée retourne chez lui le soir. C'est incompréhensible pour lui, ce l'est encore plus pour la victime qui le croise.
Je voudrais réaffirmer qu'il est impensable qu'un mineur placé sous contrôle judiciaire ne soit pas effectivement contrôlé, le soir, chez lui, et qu'on le retrouve dans la rue. Le bracelet électronique est certainement une bonne solution.
Je voudrais réaffirmer que les centres éducatifs fermés sont une bonne alternative à la prison. Ils permettent de réinsérer ces jeunes-là. La prison est un échec pour tous. La réinsertion par les centres éducatifs fermés, ça fonctionne. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)
S'occuper de la sécurité des Français, c'est une action sociale, car c'est protéger les plus faibles d'entre nous, les jeunes et les personnes âgées, qui sont les premières victimes.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous confirmer que le Gouvernement va dans ce sens-là, et mettra les moyens nécessaires ? Les Français l'attendent. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC et sur quelques bancs du groupe UMP.)