Peugeot produit plus en France qu'il ne vend. L'année dernière, le groupe PSA a investi 700 millions d'euros en France et, cette année, investira 800 millions d'euros dans ses usines.
Vous vous inquiétez plus particulièrement pour le site d'Aulnay. Je note que le maire socialiste de la ville considère pour sa part que le plan de charge lui paraît garanti jusqu'en 2016, dans la mesure où la C3, réussite commerciale incontestable puisque produite à près de 200 000 exemplaires par an, a un plan de charge qui va au moins jusqu'aux années 2015-2016. Pour la suite, il appartiendra au groupe, en fonction de l'état de la production et de la commercialisation, de définir au besoin d'autres objectifs pour les sites d'Aulnay et Sevelnord.
Le Premier ministre a indiqué la semaine dernière, et j'ai relayé ses propos, que les pouvoirs publics auraient jugé inacceptable le plan conçu dans ce document de travail, justement pour la raison que vous avez indiquée : pendant la crise, l'État a aidé ces deux principaux constructeurs en leur prêtant 6 milliards d'euros – qu'ils ont d'ailleurs remboursés depuis. Les constructeurs ont en outre bénéficié, vous l'avez souligné à juste titre, de la prime à la casse, des fonds d'OSÉO pour les sous-traitants, et du fonds de modernisation des équipementiers automobiles.
Soyez assurée, madame la ministre, que le Gouvernement suit ce dossier avec la plus grande vigilance. Pour l'heure, il n'y a pas d'inquiétude particulière à avoir.