Madame Gruny, vous avez eu raison de souligner que c'est à l'initiative de la présidence française que la question sociale a été abordée, pour la première fois, dans l'enceinte du G20.
Je disais tout à l'heure, en filigrane, que l'ordre du jour qui avait été proposé par la présidence française avait été, au départ, qualifié d'ambitieux par certains de nos amis, d'audacieux par d'autres – eux qui ne voulaient pas avancer sur ces sujets – : les matières premières, le développement, la taxe sur les transactions financières, la problématique de la déclinaison de la régulation financière et la question sociale.
Cela a fait l'objet de nombreuses réunions. Les ministres du travail se sont réunis à Paris, il y a quelques semaines, pour préparer le rendez-vous de Cannes. Des avancées significatives ont été enregistrées. Les membres du G20 ont notamment accepté la définition d'un socle social. Les membres du G20, je le répète, représentent 85 % de l'économie mondiale avec les principales puissances émergentes. Ils ont accepté de ratifier le principe d'un socle social. C'est dire le chemin qui sera pris par ces pays pour accompagner ces dispositifs.
Je veux également souligner le rôle de Gilles de Robien, qui, au titre de l'Organisation internationale du travail avait un statut d'ambassadeur à nos côtés, et a apporté une contribution qui permettra de décliner concrètement ce que le socle social peut vouloir signifier dans des pays avancés sur le plan social, comme le nôtre, dans d'autres qui ont besoin d'être accompagnés, d'autres qui vont constituer cet État Providence, qui est puissant chez nous et que nous souhaitons préserver et qui est en train de naître ailleurs. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)