Pourquoi avoir fait cela ? Ayant connu dans son histoire,vous le savez aussi bien que moi, une inflation galopante qui a entraîné un désastre politique, l'Allemagne a mis en place, au lendemain de la guerre, des éléments institutionnels indépendants. Il n'y a pas un seul pouvoir politique, mais plusieurs, juxtaposés : la Bundesbank, le parlement, l'exécutif et la présidence fédérale. Aussi la comparaison entre nos systèmes trouve-t-elle ses limites dans le respect que nous devons avoir pour l'Allemagne telle qu'elle s'est construite dans l'après-guerre. La Bundesbank a un poids, et impose sa vision sur le fonctionnement de la Banque centrale européenne, qui est par ailleurs indépendante.
Pour revenir au Fonds européen, comme il n'y aura pas d'augmentation, il n'y aura pas d'effet de levier, qui pourrait monter à 2 000 milliards. Mais 1 000 milliards, c'est important, dissuasif et essentiel. (« Non ! sur les bancs du groupe SRC.)
Nous ne sommes pas en désaccord avec le principe des eurobonds, mais il y a des politiques de consolidation budgétaire, un calendrier à respecter et une zone à stabiliser ; nous n'en faisons donc pas un préalable de discussion. Une fois que tout cela sera mis en oeuvre, les eurobonds seront certainement un élément de réponse. N nous l'avons toujours dit et nous nous rejoignons sur ce point.