Les décisions des sommets de l'Union européenne, de la zone euro du 27 octobre, et du G20 sont beaucoup plus importantes que ce que vous avez dit, monsieur Ayrault. Elles sont d'une ampleur historique : renoncement par les banques à 50 % de la dette grecque qu'elles détiennent, soit 100 milliards d'euros ; nouveau prêt, jusqu'à 100 milliards d'euros, accordés par l'Europe et le FMI ; fonds de garantie de 30 milliards d'euros pour les banques grecques ; renforcement de la capacité d'intervention du fonds européen de stabilité financière à hauteur de 1 000 milliards d'euros ; renforcement des fonds propres des banques ; mise en place de la gouvernance économique de la zone euro et adoption par tous ses États de la règle d'or. Tout cela en échange des réformes que la Grèce s'est engagée à mettre en oeuvre.
Il fallait le courage et la détermination de Nicolas Sarkozy et d'Angela Merkel pour parvenir à cet accord complet et ambitieux, à l'unanimité des Dix-Sept. Et je veux ici dénoncer les critiques précipitées, irresponsables, de François Hollande et de son parti, (M. François Hollande quittant l'hémicycle à cet instant précis, vives exclamations sur les bancs du groupe UMP.) alors que tous les partis socialistes en Europe ont soutenu sans réserve l'accord du 27 octobre.