Mais l'austérité pour l'austérité, sans espoir de croissance, a entraîné le pays dans un cercle vicieux : austérité, récession, déficits. La dette publique grecque est ainsi passée de 127 % de la richesse nationale en 2009 à 158 % cette année. En dix-huit mois, les solutions ont toujours été appliquées trop tard et ont apporté trop peu pour juguler définitivement la crise.
Ce plan prévoit l'annulation de 100 milliards d'euros de dette publique ; mais, comme les précédents, il ne donne aucun moyen nouveau à la Banque centrale européenne, oublie les eurobonds et s'accompagne de conditions poussant toujours plus loin l'austérité.
Les Grecs ont le sentiment que leurs efforts sont récompensés par une nouvelle punition. C'est parce qu'il se trouvait dans une impasse que Georges Papandréou a menacé de recourir au référendum. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) C'est cette leçon que Nicolas Sarkozy aurait dû entendre avant le G20. (Applaudissements sur quelques bancs du groupe SRC.)
La solution à la crise ne peut se résumer à déprimer l'activité économique et à renforcer l'injustice sociale en accablant les peuples sans leur ouvrir de nouvelles perspectives.