C'est cela qu'on appelle, monsieur le ministre, une effraction. (Applaudissements sur les bancs du groupe GDR et sur quelques bancs du groupe SRC. – Protestations sur les bancs du groupe UMP.)
Le second A, c'est celui de l'argent roi qui pousse le MEDEF à exiger plus de libéralisation des échanges, plus de flexibilité du travail, plus de mises en coupe réglée des États.
Le troisième A est celui de l'austérité portée jusqu'aux extrêmes de la rigueur alors qu'un Français sur sept vit en dessous du seuil de pauvreté et qu'un rapport du secours catholique confirmait, hier encore, l'inquiétante précarité des jeunes.
Le G20 prétend répondre à la crise par l'austérité. Vous n'aurez donc pas été très longs à appliquer les orientations de ce sommet mondial en portant de nouveaux coups à notre système de retraite et en pénalisant les ménages par une augmentation de la TVA qui pèsera deux fois plus lourd sur les couches populaires et moyennes que sur les riches. Ainsi, les dividendes versés par l'Oréal à la famille Bettencourt, en progression constante, sont passés, ainsi que le révèle aujourd'hui L'Humanité, de 185 millions d'euros en 2004 à 334 millions en 2010.