En dépit de votre écoute, réelle, monsieur le ministre, votre projet de budget suscite de multiples interrogations, notamment au regard de la situation très difficiles de nos éleveurs, déjà rappelée et que je constate dans l'Allier. Plus généralement, l'agriculture française est confrontée à un défi crucial : il lui faut assurer l'avenir et pour cela disposer d'une filière d'enseignement agricole utile aux élèves et à notre pays. Or le projet de budget prévoit la baisse des crédits alloués à l'enseignement supérieur à périmètre constant, et la suppression de 280 postes cette année, après que 145 l'ont été l'an dernier. Le lycée agricole de Lapalisse est l'un de ceux qui subissent les effets de cette paupérisation.
Avec des effectifs d'élèves en hausse et des postes supprimés, comment comptez-vous installer le double flux et ouvrir les sections et les classes promises par certaines directions régionales de l'alimentation, de l'agriculture et de la forêt ? Comment pourra-t-on maintenir un service public d'enseignement agricole étant donné la place qu'y occupe le premier groupe de filières professionnelles désormais entièrement rénovées mais auquel l'administration a refusé l'ouverture de filières de certificats d'aptitude professionnelle agricole tout en concédant cette autorisation à l'enseignement privé ?
Enfin, quand va-t-on « déprécariser » ce secteur ? Les 300 postes proposés à cet effet sont bien loin de suffire à résorber l'effectif des contractuels précaires –5 000 dans le secondaire et cent dans l'enseignement supérieur.