La diminution du nombre des agriculteurs, que l'on explique par une urbanisation accrue et une crise des vocations, trouve aussi son origine dans la difficulté des jeunes à accéder à la reprise des exploitations familiales. Dans une situation budgétaire contrainte, vous avez su inscrire 167 millions d'euros au budget, lesquels seront complétés par des avantages fiscaux et des crédits européens. Des efforts supplémentaires doivent néanmoins être entrepris si nous ne voulons pas que la désertification de nos campagnes s'amplifie.
J'insiste plus particulièrement sur les mesures en faveur de la transmission des exploitations agricoles et viticoles. Il s'agit là d'un véritable enjeu pour nos campagnes. Pour prendre un exemple, le modèle champenois – qui repose essentiellement sur des exploitations familiales, où le vigneron est à la fois l'exploitant et le propriétaire du foncier – est aujourd'hui en recul, pour de multiples raisons. Dans ce contexte, l'installation de jeunes vignerons dans notre région se heurte à des difficultés certaines. Aussi vous demanderai-je de nous préciser les avantages fiscaux et les crédits européens qui seront mis en oeuvre pour favoriser l'installation des jeunes agriculteurs et viticulteurs. Si le foncier a une certaine valeur ; la libéralisation des droits de plantation aboutira à un effondrement, non seulement de celle-ci, mais aussi du produit. Quelles avancées avez-vous obtenues ces derniers jours de vos homologues européens sur le dossier de la régulation des droits de plantation ?
Je vous félicite enfin pour la mesure sur le coût du travail agricole. Sur le fond, c'est une bonne décision, même si je regrette que certaines exploitations n'en bénéficient pas, tout en payant la taxe.