Insensible à l'effondrement des prix, la grande distribution continue de réaliser des marges très confortables – entre 30 % et 50 % – sur le dos des agriculteurs. Dès lors, ne faudrait-il pas limiter le pouvoir des grands intermédiaires et des distributeurs face aux producteurs en réformant les conditions des marchés français et du rôle des intermédiaires, en instaurant un contrôle des marges contrôlé chaque année par le Parlement et en mettant en place une taxation spécifique sur les surprofits de certaines entreprises, qui abusent de leur position aux dépens des producteurs et des consommateurs ?
Vous avez par ailleurs annoncé le 7 septembre un plan d'aide de 25 millions d'euros pour les producteurs de fruits et légumes, qui se trouvent confrontés à une grave crise. Si l'on peut saluer l'initiative, ce plan demeure insuffisant : tout d'abord, il pèse peu face aux pertes réelles des producteurs ; ensuite, il est très partiel puisque les aides d'urgence ne concernent que les exploitations spécialisées pour au moins 50 % dans la pêche-nectarine, le concombre ou la tomate. Pourquoi écarter les exploitations spécialisées dans la pomme, la prune ou le chasselas, nombreuses dans mon département du Tarn-et-Garonne, qui connaissent elles aussi de grandes difficultés ? Quelles solutions leur proposez-vous ?
Seule une vraie politique nationale de la gestion de l'eau permettrait d'apporter une solution durable aux crises successives de la sécheresse. Il y a urgence en matière d'irrigation, où les agriculteurs attendent du concret. Lors de sa visite à Lauzerte en mars dernier, où vous l'accompagniez, le Président de la République s'est engagé sur le sujet. Où en est-on ?
Enfin, quelle sera l'attitude de la France face au refus du Conseil européen de reconduire le programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD)?