Les crises agricoles ont malheureusement marqué une nouvelle fois l'année – sécheresse, crise des producteurs de fruits et légumes – dans un contexte international des plus difficiles. Je vous remercie donc, monsieur le ministre, pour votre action tendant à mettre fin aux distorsions de concurrence avec nos voisins, notamment en répondant aux demandes d'allégement du coût du travail de la profession.
Mes questions porteront aujourd'hui sur l'enseignement agricole qui a toujours montré son excellence dans la formation des futurs professionnels de l'agriculture et du monde rural, ainsi que dans l'accueil de jeunes en voie de déscolarisation. La part des effectifs d'élèves, d'apprentis, d'étudiants et d'adultes en formation agricole ne cesse de croître. L'enseignement agricole valorise brillamment la participation à l'animation et au développement des territoires. La politique de formation, d'insertion et d'innovation prépare ces jeunes à relever les défis majeurs de demain en matière d'agriculture, d'alimentation, de développement durable et d'aménagement du territoire.
Par ailleurs, ces filières ont cette qualité propre de n'engendrer que très peu d'inactivité, grâce à une adéquation remarquable entre les offres de formation et les attentes des professionnels.
Néanmoins, les communautés éducatives s'inquiètent grandement des conditions dans lesquelles se préparent les prochaines rentrées. L'enseignement agricole n'a pas été épargné ces derniers temps par les réductions de postes, et celles prévues en 2012 pourraient poser de graves difficultés de gestion aux établissements. Dans le privé, chaque enseignant étant devant des élèves, supprimer des postes revient à supprimer des classes.
Face aux différentes inquiétudes ressenties, il est capital, monsieur le ministre, que vous puissiez assurer à l'enseignement agricole que le budget de 2012 leur permettra de poursuivre qualitativement leurs missions.