Je vais vous raconter une anecdote. Au bout de deux heures de discussion sur le PEAD, l'un de mes homologues a fait cette remarque lapidaire qui en dit long sur l'état d'esprit européen aujourd'hui : « À chacun ses pauvres ! » Moi, j'estime qu'il ne sert à rien de construire l'Europe si c'est pour en arriver là ! Le jour où de vraies crises sociales éclateront un peu partout en Europe, cela sera, pour tous, la crise politique européenne. Je trouve irresponsable que nous n'arrivions pas à trouver un compromis pour maintenir ce programme sur deux années. Nous allons donc continuer à discuter pour essayer d'obtenir gain de cause.
Quant au coût du travail, j'ai fait une erreur : quand je dis que cela représente de 50 à 60 % du coût de production des filières, je pense évidemment aux filières des fruits et légumes, pas aux filières d'élevage, pour lesquelles c'est le coût de l'alimentation qui représente ce montant, notamment l'alimentation porcine.