Madame Boulestin, vous m'avez interrogé sur le chantier-école de Grand-Pré en Haïti, sur lequel je ne dispose pas d'information particulière. J'attire néanmoins l'attention sur le caractère exceptionnel de la situation en Haïti et sur la nécessaire prudence qui s'impose avant d'y envoyer des volontaires du service civique. Je rappelle qu'il ne s'agit pas d'une intervention « classique » dans un pays en développement, mais que ce pays est dévasté et que les cadres locaux y sont quasiment inexistants. Des interventions en Haïti doivent donc être bien préparées en amont ; une expertise – notamment celle de France Volontaires – est nécessaire avant d'envoyer des jeunes dans ce pays pour y accomplir des missions de neuf mois, dans des conditions extrêmes.
Je suis confiant pour ce qui concerne la valorisation du service civique dans les cursus d'enseignement supérieur. Le décret est paru, il revient maintenant aux universités de s'approprier le dispositif.
De nombreuses interventions ont porté sur le défaut d'information dont a fait l'objet le service civique, sur la formation et sur la nécessaire évaluation du dispositif. Je pense que nous avons pu vous éclairer sur ces derniers points.