L'appropriation de l'information sur le service civique concerne beaucoup d'acteurs. Les jeunes connaissent des passages obligés dans un certain nombre d'endroits, notamment la Journée défense et citoyenneté donc, mais également les Centres d'information et d'orientation (CIO) où ils doivent, là aussi, pouvoir disposer d'informations sur le dispositif. Un certain nombre de jeunes, au collège, au lycée ou à l'université peuvent connaître des moments de doute et d'incertitude. Il est alors important qu'ils soient informés, plutôt que d'énièmes offres de formation mal adaptées, des possibilités offertes par le service civique, temps de respiration, de vie, de formation également, de dépaysement et de mise en situation. Les témoignages de jeunes ayant utilisé le service civique pour se relancer sont convaincants pour encourager de nouvelles structures et associations, mais aussi leurs pairs, de s'engager dans un dispositif profitable.
À sa mise en place, l'Agence du service civique employait de gros moyens de communication, un site internet, des publicités payantes dans un certain nombre de médias, parmi lesquels, je crois, un journal économique, peu adaptés aux premiers destinataires des messages, les jeunes. Ce foisonnement initial assez inefficace doit céder la place à l'approche de proximité qui est nécessaire pour atteindre tous les jeunes au-delà de ceux, bien informés, qui ont été les premiers bénéficiaires du service civique. Cette irrigation de proximité est le principal enjeu, elle doit s'appuyer sur des acteurs locaux, eux-mêmes bien informés, et en mesure de s'intéresser à chaque cas individuel, dans les quartiers comme dans les communes rurales. Il faut donc disposer d'un outil de communication pertinent, convaincant et simple, s'adossant au témoignage irremplaçable des engagés sur leur parcours.