J'apprécie que les rapporteurs traitent du développement du service civique en outre-mer, et remarquent qu'il y a à cet égard des occasions manquées. Dans mon département, on vient d'être informé que le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans dépasse 60 %. Voilà qui éclaire notre inquiétude aujourd'hui. L'île de La Réunion a bénéficié de l'inscription par l'UNESCO de ses « Pitons, cirques et remparts » comme bien naturel dans le patrimoine mondial de l'humanité, mais ces richesses naturelles viennent d'être mises à mal, puisque 3 000 hectares ont été brûlés, dans les Hauts de l'Ouest et le Maïdo, notamment. Et la médiatisation de cet événement a sans doute permis que l'incendie n'atteigne pas aujourd'hui 5 000 hectares… Quoi qu'il en soit, il faudra replanter la forêt, les terres brûlées existant déjà du côté du volcan ! Alors que la région, le département et les associations se mobilisent pour trouver une solution permettant de replanter et la reforestation, ne serait-il pas opportun d'y voir un véritable chantier pour le service civique, comme le soulignait précédemment notre éminent collègue sur les interventions dans les parcs nationaux ? Nous disposons, nous aussi, d'un parc national, qui est jeune mais pourrait être un chantier d'excellence pour le service civique et la reforestation des Hauts de La Réunion. Cette proposition a besoin d'être relayée et, hors clientélisme, de permettre une montée en puissance du service civique au service de La Réunion et de ses valeurs.