Monsieur le directeur, je souhaiterais vous poser des questions à la fois d'ordre économique et sociologique.
Pensez-vous que les printemps arabes aient vraiment modifié la production mondiale de pétrole ? Ainsi, si l'on prend l'exemple de la Libye, quelle est l'importance du volume de pétrole vendu par ce pays ? Va-t-elle rapidement retrouver ses volumes de production ? La vente est-elle faite aux mêmes acheteurs ?
Sans vouloir être impertinent, vous nous aviez dit, il y a deux ou trois ans, que le prix du pétrole allait tendanciellement augmenter pour s'acheminer vers 200 dollars le baril, chose que j'ai d'ailleurs répétée moi-même par la suite. Or, il n'en est rien : a-t-on amélioré la façon de faire des prévisions aujourd'hui ? Le marché du pétrole est un marché particulièrement complexe, qui dépend de facteurs multiples… Ne faut-il pas finalement se borner à quelques prévisions de court terme en la matière ?
J'ai effectué un voyage en Chine il y a quelques mois et je me suis aperçu que ce pays connaissait un développement incroyable des véhicules électriques – voitures et scooters notamment –. Comment se fait-il que ce ne soit pas le cas chez nous ? Il existe sans doute un effet de parc et un effet de masse en Chine mais pensez-vous, et par quel biais, qu'on puisse accélérer cette évolution en France ?