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Intervention de Gaël Yanno

Réunion du 8 novembre 2011 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2012 — Outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGaël Yanno :

Le climat social est apaisé grâce à cette fermeté et grâce à la mobilisation conjointe des partenaires sociaux calédoniens. Les grèves dures et les blocages violents d'entreprises font désormais partie du passé.

Dans une période de rigueur budgétaire, le gouvernement issu de notre majorité a également respecté ses engagements financiers envers les collectivités locales calédoniennes au travers des contrats 2011-2015 avec la Nouvelle-Calédonie, avec les trois provinces et avec les trente-trois communes. Les enveloppes budgétaires concernées ont été maintenues, alors que par ailleurs l'État réduisait ses interventions.

Vous avez également su, madame la ministre, accompagner les transferts de compétence par des compensations financières qui permettent de maintenir un service public de qualité. C'est le cas aujourd'hui pour les compétences déjà transférées ; ce sera le cas demain pour des compétences en matière d'enseignement privé et d'enseignement secondaire public. Vous en conviendrez, ces compensations financières n'ont pas été obtenues sans difficultés. Toutefois elles sont réelles et tous les Calédoniens ne peuvent qu'en savoir gré à l'État et au Gouvernement.

C'est encore au cours de cette mandature, et grâce à notre majorité, que le Grenelle de l'environnement a été mis en place dans les outre-mer. Il en résulte une protection inégalée de notre biodiversité, de nos mers, de nos océans et de notre faune. L'inscription des lagons et des récifs calédoniens au patrimoine mondial de l'UNESCO, en juillet 2008, est également à inscrire à l'actif du Gouvernement qui, aux côtés des Calédoniens, a rendu cette ambition réalisable.

Dans le domaine économique, nous avons su ensemble démocratiser et moraliser la défiscalisation outre mer en l'étendant au logement social dans la loi pour le développement économique des outre-mer.

Grâce à l'aide apportée par l'État au moyen de la défiscalisation, il a été possible de construire deux usines métallurgiques – une au sud et une au nord –, plusieurs milliers de logements sociaux et plusieurs hôtels – je pense au Tieti, au Royal Tera et au futur Gouaro Deva. L'industrie de transformation a également pu investir pour se développer et se moderniser, et l'agriculture a pu s'équiper. La défiscalisation a ainsi permis de compenser en partie le surcoût dû à l'insularité et à l'enclavement du territoire.

Tous ces succès, toutes ces avancées, tous ces progrès qui bénéficient directement aux Calédoniens résultent d'une politique : celle engagée par le Gouvernement que vous représentez, madame la ministre, soutenu par notre majorité.

Ce constat positif relatif à l'action de l'État en Nouvelle-Calédonie ne doit toutefois pas occulter les inquiétudes légitimes que nous ressentons, sur lesquelles nous devons travailler ensemble afin de réduire les effets négatifs des coups de rabot et des plafonnements successifs de la défiscalisation, de la suppression du soutien à la filière photovoltaïque, et des excès de la réforme de l'aide à la continuité territoriale. Beaucoup reste donc à faire, mais je vous fais confiance pour que nous y travaillions ensemble.

Pour l'ensemble des raisons que je viens d'exposer, je voterai les crédits de la mission « Outre mer ». (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP et du groupe NC.)

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