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Intervention de Alfred Marie-Jeanne

Réunion du 8 novembre 2011 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2012 — Outre-mer

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlfred Marie-Jeanne :

…qui ne peut laisser personne indifférent. Il a suffi d'une simple annonce d'un référendum hypothétique en Grèce pour déclencher panique, courroux, et injonctions menaçantes de toutes sortes.

Solidarité oblige, nous dit-on. Mais solidarité avec qui lorsque l'on constate que la charge de l'effort est très inégalement répartie ? Elle bossue injustement les plus humbles, exempte impunément les responsables du désastre et ménage les plus nantis. Comme le disait de façon provocatrice Bertolt Brecht : « Le peuple a […] perdu la confiance du gouvernement. […] Il faut dissoudre le peuple. » (Sourires.)

Dans ces cas d'espèce, le peuple est le premier concerné puisque c'est lui qui porte et supporte l'austérité qui lui est massivement imposée. Pourtant, il est le seul à ne pas être consulté sur un sujet aussi brûlant, qui rogne ses revenus de façon grandissante, précarisant d'autant sa vie au quotidien.

Certes, des questions d'urgence doivent être réglées, mais, surtout, les questions de fond ne doivent pas être escamotées, car, au train où cela va, il n'est aucune garantie de solution viable dans un proche ou lointain avenir. C'est la nébuleuse la plus totale.

En effet, peut-on se permettre de faire l'impasse sur les dysfonctionnements mortifères de ce monde d'aujourd'hui ? La démocratie serait-elle devenue à ce point un danger public pour les spéculateurs invétérés ?

Pour éviter la tentation totalitaire et remédier aux défauts de la démocratie, il faut au contraire davantage de démocratie.

Solidarité oblige, nous dit-on. En quinze ans, les plus grosses fortunes françaises ont bondi six fois plus vite que les richesses du pays.

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