Monsieur le président, madame la ministre, messieurs les rapporteurs, mes chers collègues, plus une économie est fragile, plus il est important que son environnement législatif et réglementaire soit stable : fiscalité, charges sociales, normes environnementales, notamment. Et chacun connaît les fragilités des économies d'outre-mer : étroitesse des marchés, faiblesse des ressources naturelles, importance des coûts d'approche, vulnérabilité face à l'augmentation des prix, insuffisante qualification de la main-d'oeuvre, fragilité du consensus social.
Il n'est donc pas surprenant que les responsables professionnels soient unanimes pour demander une plus grande stabilité des régimes fiscaux et sociaux.
Le cap a été fixé par la LODEOM du 27 mai 2009. Il a un nom : le soutien à une croissance endogène. Ce cap doit impérativement être maintenu.
Mais par ailleurs l'environnement mondial a changé ; la crise financière s'est installée ; elle menace l'outre-mer comme la métropole ; elle exige un redressement rapide de nos finances – moins de dépenses, plus de recettes. Un effort collectif est demandé. L'outre-mer doit s'y associer, et il le fait avec un sens des responsabilités remarquable, qu'il faut saluer.
Je tiens à en remercier nos collègues d'outre-mer, en particulier M. le rapporteur pour avis Alfred Almont, ainsi que sur le terrain les responsables professionnels de l'ensemble des collectivités d'outre-mer.
Les mesures prévues par le budget 2012 sont inévitables.