Je m'associe aux propos de M. Hunault sur le travail fait par les jeunes. Je viens de faire réaliser dans mon département une étude pour savoir quels étaient les desiderata de la jeunesse, dont on connaît la frilosité vis-à-vis de l'engagement politique et public. Je peux vous confirmer que le souhait qui ressort en premier est celui de pouvoir s'engager dans une oeuvre de coopération.
Mais, si j'ai pris la parole, c'est surtout pour vous dire, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, que je ne partage pas tout à fait votre enthousiasme à propos de la taxe sur les mouvements financiers. J'ai entendu dire ce soir que nous la devions au Président de la République. Permettez-moi de vous rappeler qu'il s'agit d'une proposition de résolution déposée par le groupe socialiste, qui a été votée ensuite, c'est vrai, à l'unanimité. Elle a été déposée simultanément au Bundestag, mais la CDU n'en a pas voulu. Je veux bien que Mme Merkel dise à la sortie du G20 qu'elle est pour la taxation des transactions financières, mais il y a un petit problème : son parti n'en veut pas ! M. Cameron n'en veut pas non plus, pas plus que – si j'ai bien compris – M. Obama. Voilà pourquoi, monsieur le ministre, monsieur le secrétaire d'État, je ne partage pas votre optimisme quant à la mise en place rapide de ce type de financement. Il faudra d'abord, me semble-t-il, qu'il y ait d'importants bouleversements politiques.