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Intervention de Pierre Lellouche

Réunion du 7 novembre 2011 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2012 — Aide publique au développement

Pierre Lellouche, secrétaire d'état chargé du commerce extérieur :

J'ai donc demandé à l'inspection générale des finances de me rendre, pour le courant du mois de février prochain, un rapport, dont je ne manquerai pas de partager avec vous les conclusions, sur ce sujet : que peut-on dire aujourd'hui des retombées de l'aide française pour l'emploi en France ? Quelles pistes pour augmenter ces retombées dans le respect de nos engagements internationaux ? Ce sont des questions parfaitement licites, normales, que nous devons nous poser à l'heure où nous économisons chacun de nos euros.

Nous nous posons les mêmes à propos de nos financements d'aide liée. La France fait beaucoup d'études en amont, dans le cadre du Fonds d'études et d'aide au secteur privé, le FASEP, mais ces financements n'ont de sens que s'ils servent de tremplin à nos entreprises pour remporter des grands contrats d'équipement ; il n'y a aucune honte à cela, et ce n'est pas là servir les multinationales, c'est servir l'emploi en France. La France mérite mieux que de devenir un simple guichet d'aide ou un grand bureau d'études gratuit pour des firmes étrangères. Sur cette question aussi, nous sommes mobilisés. Ce n'est peut-être pas le coeur de notre sujet, mais cela vous montre la cohérence de ce que doit être une politique d'aide au développement, avec les crédits FASEP, et une politique de commerce extérieure, à l'heure où nous avons besoin de rétablir l'équilibre de nos comptes.

On ne peut plus, aujourd'hui, prétendre avoir tout et le contraire de tout. Quand on s'appelle la Chine, qu'on a une croissance de 10 % par an, une part dominante dans le commerce international, des réserves de change de 3 200 milliards de dollars, un nouveau statut de bailleur de fonds en Afrique et de créancier en Europe, on ne peut plus demander à bénéficier de prêts, voire de dons, des pays occidentaux endettés. Ces crédits doivent être réservés aux pays qui en ont réellement besoin.

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