Notre réflexion porte davantage aujourd'hui – je vous réponds sur ce point, monsieur Kert –, sur les moyens de lui apporter une certaine stabilité sans entraver le développement d'offres nouvelles. Les bouleversements que traverse le paysage audiovisuel rendent d'autant plus centrales les missions assumées par le service public, dans un paysage qui s'atomise et où la logique qui prévaut n'est plus celle de la rareté de l'offre de programmes mais, au contraire, celle de l'hyperchoix.
S'agissant du service public audiovisuel, je souhaite aborder en premier lieu France Télévisions. À cet égard, les questions soulevées par Mme Sandrine Mazetier m'ont interpellé.
Les objectifs fixés à France Télévisions dans le projet de contrat d'objectifs et de moyens pour 2011-2015 sont ambitieux : fédérer tous les publics en bénéficiant de la complémentarité des antennes du bouquet France Télévisions, et investir massivement dans la création originale, la seule qui soit à même d'exister et de rassembler dans un univers où l'offre de programmes s'est considérablement démultipliée. Ces objectifs ne sauraient être remis en cause au motif des audiences de quelques programmes, sur lesquels tous les commentateurs portent leur attention sans même relever les succès importants enregistrés par le groupe, notamment en termes d'informations, de fictions ou de sports, voire d'ambitions.