…mais c'est la règle de ce jeu.
Nous travaillons sur 2012 dans un climat de réformes voulues par le Président de la République. La révolution copernicienne demandée à notre audiovisuel public n'était pas mince puisqu'il s'est agi de transformer un groupe multiforme en une entreprise unique, de conjuguer les forces de chacune des chaînes et de mettre enfin en commun des fonctions partagées et optimisées, ce que nous appelions de nos voeux. Engagée par l'équipe de Patrick de Carolis, cette réforme est poursuivie sereinement avec celle de Rémy Pfimlin mais la mise en commun des forces et des moyens n'est pas encore aboutie, la clarification de l'identité de chaque chaîne ayant besoin d'être poursuivie.
Mais il n'empêche, le fameux « virage éditorial » qui permet d'offrir une offre culturelle plus forte a été négocié. Non seulement l'offre culturelle est élargie, mais encore cet élargissement bénéficie à la création d'oeuvres audiovisuelles et cinématographiques françaises.
Il ressort des différents rapports comme des discussions que nous avons eues au sein de la commission des affaires culturelles qu'il reste à mieux définir le statut même de France 3 qui affronte le bouleversement du paysage audiovisuel. Peut-elle demeurer cette chaîne un peu hybride entre ses fonctions nationales et son exigence régionale ? Sur ce point, on peut considérer que la réforme n'a pas encore porté tous ses fruits.
Et que dire de France 4 dont on se souvient qu'elle devait être une chaîne culturelle, ludique, innovante ? Certes, on nous dit qu'elle a progressé en audience mais à un rythme équivalent à celui d'une chaîne de la TNT, sans que l'on parvienne à définir le vrai rôle qu'elle est destinée à jouer dans l'entreprise France Télévisions. On est là dans le temps des recadrages ; ils sont nécessaires et l'équipe dirigeante de France Télévisions en a conscience.
Un mot des audiences. Elles ont fléchi, la belle affaire ! Nous sommes passés de six à dix-huit chaînes, comment n'y aurait-il pas une érosion au bénéfice des nouvelles venues, au sein desquelles les premières à s'en réjouir peuvent être nos chaînes parlementaires qui ont vu leur audience croître formidablement, nous nous en réjouissons.