Monsieur le président, je souhaite faire un rappel au règlement en application de l'article 58, alinéa 1, du règlement de notre assemblée.
Le Premier ministre a annoncé ce midi un nouveau plan d'austérité qui concernera sans nul doute le ministère de la culture. Or nous sommes ici rassemblés, comme si rien ne s'était passé, pour voter un budget dont on sait d'ores et déjà qu'il est caduc. C'est le Premier ministre lui-même qui l'a dit à tous les Français et Françaises.
Nous avions déjà dénoncé cette mascarade lors de l'examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale. Cette situation n'est pas acceptable. Vous voulez nous faire plancher sur un texte dépassé.
Pour ce qui est de la culture, il y avait pourtant matière à débattre. Je m'apprêtais à dénoncer l'atteinte au pluralisme et à la démocratie que constitue la réforme des aides à la presse. Je m'apprêtais à réitérer mon soutien aux salariés des journaux menacés de fermeture. Je m'apprêtais à demander que l'on rapproche RFI de Radio France, France 24 de France Télévisions et que l'on rende sa liberté à TV5.
Mais la farce a assez duré. Il faut suspendre la séance et l'examen du budget dans son ensemble jusqu'à ce que soit présenté un texte sur une base réelle.
Aussi, au nom des députés communistes, républicains et citoyens, j'annonce que je ne prendrai pas part à ce débat, ni au vote, et j'appelle mes collègues à faire de même, afin d'assumer nos responsabilités face à nos compatriotes.